L’architecture

Quand le château fut-il érigé ?

Sans document attestant de son existence à une date précise il est difficile de le dire.

Si l’on s’en fie à l’architecture philippienne (règne de Philippe Auguste, 1180 – 1223), à savoir l’époque à partir de laquelle les fortifications remplacent peu à peu les buttes à palissade, l’on peut estimer que le donjon du Château fut construit dans le courant du XIIIe siècle. C’est, en effet, durant cette période que les tours rondes sont préférées à celles quadrangulaires pour une défense bien plus efficace. Le donjon rond placé sur un côté de l’enceinte participe directement à la défense. Il perd progressivement sa fonction de logis seigneurial et devient ‘’tour maîtresse’’, ultime refuge pouvant être isolé.

Un parfait exemple d’architecture militaire du Moyen-Âge 

Le caractère militaire et défensif du château de Saignes est affirmé par la position haute de la bâtisse, construite sur une « terrasse » et protégée par un mur d’enceinte.  

Les remparts ont probablement subi plusieurs remaniements aux cours des siècles ; l’on trouve cependant des canonnières qui visiblement d’après l’appareillage ont été placé vers le XVe siècle avec la diffusion de l’artillerie à poudre noire.

Le Château protégé par ses contreforts et remparts

Ce caractère est renforcé par la présence des hautes tours, armées de mâchicoulis portés par de lourdes consoles de pierre (appelées « corbeaux ») flanquant le corps de logis rectangulaire. Ce logis, remanié à la Renaissance (XVIe siècle), est encadré à la fois d’un imposant donjon, de plan circulaire, et d’une tour carrée, pourvue d’une tourelle circulaire en encorbellement.

A l’intérieur du donjon on trouve quelques meurtrières dont certaines sont borgnes et s’ouvrent désormais vers l’intérieur du logis seigneurial du XVIe. Sur les tours d’angles de la partie Sud-Est / Est on observe de belles archères-arbalétrières d’origine, fondue dans l’appareillage de pierre.

Vue extérieure d’une archère

Devant, une courtine est bastionnée de deux tours défensives dans lesquelles s’ouvrent des canonnières.

Au fond de la cour seigneuriale, au Sud-Est, un long bâtiment est bordé de deux imposantes tours, datant a priori du XIVe siècle, notamment si l’on s’en fie à l’appareillage de pierres et aux archères.

« Castrum di Siognâ » vue du ciel